Contracter un prêt immobilier est devenu plus difficile avec les nouvelles règles contraignantes mises en place. En cas de refus, il existe tout de même des solutions.
Depuis le 1er janvier 2022, 45% des demandes de prêts ont été refusées. Cette statistique s’explique notamment par le nouvel encadrement du taux d’endettement, l’impossibilité de contracter des prêts supérieurs à 25 ans et les taux de crédits qui grimpent encore et toujours. Se voir accorder un prêt est donc devenu plus complexe. Pour bien comprendre ce qui a changé, nous allons d’abord détailler dans quels cas une banque risque de refuser un prêt.
Pourquoi la banque refuse-t-elle un prêt immobilier ?
- Un taux d’endettement trop élevé : désormais, le taux d’endettement maximum est fixé à 35% des revenus des emprunteurs. Si ce taux est trop élevé, la banque pourra plus facilement refuser le prêt. En revanche, certaines exceptions sont faites pour les personnes aux revenus modestes ou variables (avec primes importantes).
Prenons un exemple : si l’emprunteur gagne 2000€ net/mois et que son loyer est de 800€, son taux d’endettement est de 40%.
- Un apport personnel trop faible : l’apport personnel est la somme que rajoute l’emprunteur pour compléter son prêt. Les banques demandent généralement un apport allant entre 10 et 20% du montant de l’achat immobilier. Cette somme permet de couvrir certains frais liés à l’acquisition du bien comme les frais de notaires, de caution, d’agence, etc. Pour un achat à 200 000€, un apport de 20 000€ minimum sera demandé.
Plus l’apport est conséquent, plus la banque sera rassurée. Même si c’est rare, des banques acceptent aussi des prêts sans apport personnel.
- Une situation professionnelle instable : la banque vérifie minutieusement la situation professionnelle des emprunteurs. Elle privilégiera toujours les personnes ayant des emplois stables (CDI), avec une ancienneté assez importante et des revenus qui changent peu. Avec un CDD ou un statut d’auto-entrepreneur, il sera encore plus difficile d’emprunter surtout si l’emprunteur est seul. De plus, être à découvert trop souvent n’est pas un bon signal pour les banques.
- Le taux d’usure : ce taux est le taux maximum légal que les banques peuvent pratiquer quand elles accordent un prêt. Il est fixé tous les trimestres par la Banque de France. Aujourd’hui, ce taux est fixé à 2,57% depuis le 1er juillet pour des prêts de 20 ans et plus. Un taux insuffisant pour les banques, qui entraîne une augmentation considérable des refus de crédits.
Les solutions en cas de refus
Même si les conditions pour obtenir un prêt sont plus exigeantes, tout n’est pas perdu en cas de refus. Voici les solutions qui existent et qu’il ne faut pas hésiter à solliciter :
- Contacter plusieurs banques : si votre banque principale vous refuse un prêt, ne restez pas sur cette décision. Contactez d’autres banques qui seront peut-être plus clémentes sur les conditions ou qui vous proposeront des solutions pour voir votre projet aboutir.
- Refaire son dossier : l’accord ou le refus d’un prêt se fait sur dossier. Il est donc impératif que celui-ci soit le plus avantageux possible pour vous. N’hésitez pas à y mettre tout ce qui pourrait rassurer la banque comme la gestion optimale de votre budget, ce que vous prévoyez de faire avec votre achat immobilier… N’oubliez pas non plus d’assainir vos comptes et de finir de rembourser vos autres crédits par exemple.
- Faire appel à un courtier immobilier : se lancer seul dans l’aventure d’un achat immobilier et de la contraction d’un prêt peut-être délicat pour une personne qui ne connaît pas grand-chose au secteur. Les courtiers immobiliers sont spécialistes de la négociation en prêt immobilier et sont vos meilleurs alliés pour décrocher le crédit tant convoité et ils pourront également vous aider à trouver une assurance prêt immobilier moins cher.
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