Mal-logement : la situation s'aggrave selon la Fondation Abbé Pierre

Mal-logement : la situation s'aggrave selon la Fondation Abbé Pierre

Dans son dernier rapport annuel, la Fondation Abbé Pierre alerte sur l’aggravation du mal-logement en France et montre comment les femmes et les minorités de genre sont les plus touchées.

4,1 millions de personnes. C’est le nombre de mal-logés en France en 2023, selon le 28e rapport de la Fondation Abbé Pierre. Parmi ces personnes, l’association recense notamment 330 000 sans domicile fixe - soit 30 000 de plus que l’année dernière et plus du double d’il y a 10 ans  -, ainsi que « 2 819 000 personnes vivant dans des conditions de logement très difficiles du point de vue du confort  et  934 000  personnes  vivant  en  surpeuplement dit « accentué », c’est-à-dire qu’il leur manque deux pièces par rapport à la norme de peuplement ». 

Des prix trop élevés et des aides insuffisantes

La Fondation pointe du doigt le Gouvernement qui n’a pas agi en conséquence face au problème et montre une tendance générale à l’aggravation. Cette aggravation s’explique en partie par la hausse importante des prix des loyers qui empêchent les locataires de se loger correctement. Beaucoup de secteurs sont désormais touchés par la flambée des prix et contraint les résidents à trouver des logements plus loin, plus petits et ne disposant pas toujours du confort nécessaire. 

Les factures d’électricité et de gaz sont également de plus en plus élevées en raison de l'inflation, ce qui condamne beaucoup de foyers à vivre dans une précarité énergétique sans précédent (privation de chauffage, coupures d’électricité, etc.). Malheureusement, les aides publiques ne suivent pas ou sont insuffisantes pour lutter contre ce phénomène. La Fondation note par exemple que, malgré la promesse d’Emmanuel Macron, le dispositif de la garantie Visale n’a pas été étendu à tous les locataires. Et, si pendant la crise liée au Covid, le nombre d’expulsions a ralenti, il est de nouveau en pleine augmentation. 

Les femmes et les minorités de genre plus vulnérables au mal-logement

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Alors que cette donnée n’était pas particulièrement analysée auparavant, le rapport de la Fondation Abbé Pierre met cette année en lumière la vulnérabilité des femmes et des minorités sexuelles et de genre

En effet, les femmes sont plus touchées par le mal-logement que les hommes. Cela s’explique par plusieurs facteurs aggravants. Elles sont moins propriétaires que les hommes et sont moins protégées en cas de divorce. Elles sont beaucoup à se retrouver seules avec leur enfant à la rue. Dans le cas de violences conjugales, elles doivent bien souvent quitter leur foyer pour échapper à leur conjoint et n’ont pas toujours accès à une place dans un centre d’hébergement d’urgence. De plus, quand elles sont dans la rue, les femmes ont plus de risques de subir des agressions puisqu’elles sont obligées de se doucher ou de se vêtir dans des espaces mixtes, utilisés en majorité par les hommes. 

Les personnes LGBTQI+ ont également plus de chances de se retrouver à la rue surtout lorsqu’ils sont jeunes. Ils sont nombreux à être rejetés par leurs parents en raison de leur orientation sexuelle ou transition de genre. En outre, être LGBTQI+ signifie avoir un risque en plus d’être discriminé lors de sa recherche de logement. 

Pour lire le dossier complet de la Fondation Abbé Pierre, c’est par ici. 

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