Alors que les règles sont plus contraignantes pour les emprunts, les taux de crédit immobiliers augmentent légèrement en février. On vous explique ce que ça signifie.
L'augmentation des taux de crédit immobiliers
Les taux immobiliers stagnent depuis plusieurs années, notamment depuis la crise économique de 2008. Au quatrième trimestre 2021, le taux moyen était de 1,05%. Un pourcentage avantageux pour les emprunteurs surtout dans un contexte d’inflation - qui devrait atteindre entre 3 et 3,5% d’ici fin juin.
Au mois de février 2022, la tendance semble toutefois s’inverser. En effet, les taux commencent à augmenter. On note une hausse de 0,10 point en moyenne pouvant aller jusqu’à 0,35 point dans les banques régionales. Ainsi, il faut désormais compter un taux à 1,1 % pour un prêt sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,45 % sur 25 ans pour les profils d’emprunteurs classiques.
Deux raisons à l'augmentation des taux de crédit immobiliers
Les taux d'emprunts d'État
Cette augmentation s’explique de deux manières. D’un côté, les taux d’emprunts d’État, qui servent de référence pour les taux d’emprunts immobiliers, sont passés de 0% en décembre 2021 à 0,37% le 1er février 2022. Une hausse qui ne doit pas affoler les emprunteurs pour le moment mais qui témoigne d’un changement de stratégie pour lutter contre l’inflation.
Les règles pour obtenir un crédit immobilier
La seconde raison est le changement de règles pour obtenir un crédit immobilier. Le Haut Conseil de Stabilité Financière oblige désormais les banques à respecter des plafonds plus contraignants qui compliquent les projets d’emprunts des acheteurs. La durée maximale d’emprunt est fixée à 25 ans. De plus, le taux d’endettement ne peut plus dépasser les 35% par ménage. Cependant, les banques peuvent déroger à ces règles en acceptant 20% de dossiers qui ne respectent pas ces conditions. Pour les professionnels, ces nouvelles obligations pénalisent les primo-accédants qui doivent maintenant avoir un apport plus conséquent pour pouvoir acheter un bien. Les investisseurs locatifs sont eux aussi affectés par ces changements.
Vers la suppression du questionnaire médical
Néanmoins, la hausse des taux ne se ressent pas encore pour les emprunteurs et l’augmentation ne pourra pas être brutale. Les banques se doivent notamment de rester attractives pour les clients. Pour Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.com, les banques “ont toutes des objectifs de production de crédit élevés et devront pour les atteindre rester compétitives ce qui pourrait les conduire à limiter la hausse des taux tout en veillant tout de même à préserver leurs marges”.
Et des bonnes nouvelles arrivent puisque un amendement adopté par le Sénat en janvier dernier, devrait amener à la suppression du questionnaire médical pour les prêts d’un montant de 200 000 euros maximum se terminant avant que l’emprunteur atteigne l’âge de 65 ans. Pour les personnes qui ont souffert d’un cancer, le droit à l’oubli pourrait également passer de 10 ans à 5 ans. Ces mesures réduiraient les règles discriminantes qui empêchent encore les anciens malades d’emprunter.
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