À l’approche des Jeux olympiques, les propriétaires parisiens sont de plus en plus nombreux à choisir le bail mobilité pour louer leur bien. Ce contrat de location de courte durée leur permet de faire grimper les prix.
En 2024, le grand événement sportif de l’année sera sans aucun doute les Jeux olympiques d’été qui se dérouleront à Paris. Du 26 juillet au 11 août, la capitale sera remplie de touristes venus assister aux nombreuses compétitions prévues. Une aubaine pour les propriétaires qui y voient l’occasion de louer leur(s) logement(s) à des sommes astronomiques. Pour y parvenir, ils utilisent ce que l’on appelle “le bail mobilité” qui leur permet de récupérer leur bien pendant les mois d’été et de le louer au prix fort.
Qu'est-ce que le bail mobilité ?
Le bail mobilité a été créé en 2018 suite à la loi ELAN. Il s’agit d’un contrat de location de courte durée pour les logements meublés qui peut aller de 1 à 10 mois. Le locataire est alors considéré comme un occupant temporaire du logement. Il s’agit souvent de salariés en mobilité professionnelle ou d’étudiants qui cherchent à se loger pendant une année scolaire. Le locataire doit justifier de son statut avec des documents comme une convention de stage ou un contrat de travail.
Le bail mobilité n’est pas renouvelable mais un seul et unique avenant peut être fait pour modifier sa durée sans jamais dépasser les 10 mois maximum. Si le propriétaire veut garder son locataire à la fin du bail, il doit lui faire signer un bail classique. Attention, le propriétaire n’a pas le droit de demander un dépôt de garantie dans le cadre d’un bail mobilité. Cependant, il peut exiger une caution comme la Garantie Visale proposée par Action Logement. En ce qui concerne le loyer, son montant peut être fixé librement par le propriétaire si son logement ne se situe pas en zone tendue. Si c’est le cas, il doit respecter l’encadrement des loyers mis en place dans sa commune. Dans les zones tendues et non-tendues, le loyer ne peut pas être révisé pendant la durée du bail.
À savoir : les logements sociaux et les logements-foyers ne sont pas éligibles au bail mobilité.
Un marché encore plus tendu
Le bail mobilité offre donc des conditions plus souples à la fois pour le propriétaire et pour le locataire. Aujourd’hui, il n’est pas vraiment fait pour arranger le locataire. En utilisant le bail mobilité avant les Jeux olympiques, les bailleurs contribuent à tendre encore plus le marché immobilier qui n’est déjà pas en grande forme dans la capitale. Comme le souligne un article du média Franceinfo, il devient de plus en plus difficile de trouver des locations longue durée à Paris. Les propriétaires misent sur le bail mobilité pour louer quelques mois pendant l’année et ainsi récupérer leur logement en juillet et août pour les proposer en location touristique. Ils pourront alors doubler, tripler voire quadrupler leurs tarifs. La preuve : il faut compter jusqu’à 2361€ la nuit dans le prestigieux VIIe arrondissement pour un bien loué sur Airbnb pendant la période des JO.