La canicule s’installe progressivement en France et les années à venir seront encore plus chaudes, surtout dans les villes. Quelles solutions peuvent être mises en place pour faire rafraîchir l’espace urbain ?
Le besoin de rafraîchir l'espace urbain
Cela paraissait impensable il y a quelques années et pourtant, il faut se rendre à l’évidence. Voir le thermomètre grimper à 40 degrés (et plus !) quand l’été arrive n’est pas une dystopie. C’est désormais notre réalité. L’urgence climatique est bien là et il va falloir trouver des solutions. Dans les villes, l’espace urbain n’est pas encore assez adapté et la chaleur y est encore plus étouffante. La faute aux routes en bitumes, au manque de végétation, à l’activité humaine mais également aux climatiseurs qui font du bien sur le moment mais qui rejettent de l’air chaud à l’extérieur. C’est non seulement peu écolo mais c’est aussi contre-productif.
Les solutions pour rafraîchir l’espace urbain
Alors quelles solutions sont préconisées pour rafraîchir l’espace urbain ? À Paris par exemple, la Mairie a installé des fontaines avec brumisateurs et va bientôt tester des nouveaux prototypes. En effet, il est question de mettre en place des ombrières en bois pour s’abriter dans les parcs et jardins, une “flaque climatique” qui utiliserait l’eau non potable pour faire baisser la température, des bancs en terre ou des arbres à pluie. Mais ces solutions paraissent peu efficaces sur le long terme et ne sont qu’une maigre consolation.
Repenser les bâtiments et la gestion des villes
Il est donc nécessaire d’aller plus loin. C’est pour cela que l’ADEME a publié 19 recommandations pour lutter contre le réchauffement urbain. Certaines concernent l’immobilier puisqu’elles incitent à repenser l’adaptation des bâtiments au réchauffement climatique. Pour l’Agence de la Transition Écologique, il faut penser à végétaliser les toits pour améliorer le confort intérieur. De plus, si le bâtiment est climatisé, la toiture végétale aura pour effet de limiter les rejets d’air chaud. Les façades végétalisées ont aussi l’avantage de faire descendre les degrés pour les piétons qui s’aventurent à côté.
Concernant les infrastructures urbaines, l’ADEME préconise d’arroser régulièrement l’espace urbain, d’installer des panneaux solaires quand cela est possible et d’améliorer l’isolation des bâtiments. Deux revêtements sont également à privilégier : ceux à albedo élevé et ceux qui sont drainants. Qu’est-ce que l’albédo ? C'est la capacité d'un matériau à réfléchir la lumière. Les matériaux à fort albédo ont une capacité plus importante pour réfléchir les rayons solaires vers le ciel et, de ce fait, n‘absorbent et ne transmettent que peu la chaleur liée aux infra-rouges. Pour obtenir un albédo élevé, on peut notamment se servir des peintures cool roof. Celles-ci permettent d'abaisser la température intérieure des bâtiments de plusieurs degrés. Elles ont ainsi pour objectif d'améliorer le confort d'été des occupants ou de réduire les consommations énergétiques liées à la climatisation des sites. Un autre effet concret de ces revêtements est de limiter l'effet d'îlots de chaleur urbains en rafraîchissant de manière locale l'air.
Agir ensemble
Enfin, c’est collectivement que l’on peut agir sur la température. Les mairies peuvent mettre en place des limitations de circulation en ville pour réguler le trafic routier qui est responsable de beaucoup d’émissions de chaleur. Ainsi, l’ADEME pense à des péages urbains, à des limitations de vitesse et à des sensibilisations aux automobilistes pour conduire de manière plus responsable. Du côté des citoyens, de bonnes pratiques sont à suivre comme fermer ses volets la journée pour ne pas entrer la chaleur, aérer la nuit quand la température retombe ou ne pas trop prévoir de choses en extérieur.
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