Qu’est-ce-que la loi SRU?

Qu’est-ce-que la loi SRU?

La loi SRU, ou loi Solidarité et Renouvellement Urbain, a été votée en 2000. Apprenez-en plus sur son fonctionnement.

À quoi sert la loi SRU ?

La loi SRU, ou loi Solidarité et Renouvellement Urbain, a été mise en place il y a 24 ans dans le but de favoriser la mixité sociale dans les villes. L'article 55 de cette loi impose aux communes de consacrer 25% de leur parc résidentiel au logement social, anciennement appelé HLM (Habitation à Loyer Modéré). Cependant, cette loi a connu des difficultés d'application et a produit des effets pervers inflationnistes.

La loi SRU, ou loi Solidarité et Renouvellement Urbain, a été votée en 2000 et s'applique aux communes de plus de 1 500 habitants en région parisienne et de plus de 3 500 habitants pour les communes faisant partie d'une agglomération de plus de 50 000 habitants. Cette loi a pour but de favoriser la mixité sociale et de réglementer l'urbanisme en instaurant des règles strictes en matière de construction immobilière.

Qu'est ce que la loi SRU ?

Les mesures phares de la loi SRU

L'une des mesures les plus importantes de la loi SRU est l'obligation pour les communes de disposer d'un minimum de 20% de logements sociaux. Les communes qui ne respectent pas ce quota se verront prélever une somme importante pour chaque logement manquant. Si une commune refuse de se plier à cette règle, l'Etat peut délivrer lui-même un permis de construire d'Etat autorisant la construction de logements sociaux sur la commune.

La loi SRU a également remplacé le plan d'occupation des sols (POS) par le plan local d'urbanisme (PLU), encadré par le schéma de cohérence territoriale (SCOT). Le PLU intègre davantage d'éléments que le POS pour une meilleure gestion des zones constructibles.

Enfin, la loi SRU a introduit un délai de rétractation obligatoire de 10 jours en faveur de l'acquéreur d'un logement neuf ou ancien. Ce délai permet à l'acheteur de réfléchir à tête reposée à son achat immobilier et de se rétracter sans pression pendant cette période.

La loi SRU a pour objectif de favoriser la mixité sociale et de réglementer l'urbanisme en imposant des règles strictes en matière de construction immobilière. Elle a également introduit un délai de rétractation obligatoire pour protéger les acquéreurs immobiliers. Les communes qui ne respectent pas les quotas de logements sociaux s'exposent à des sanctions financières importantes et peuvent voir l'Etat délivrer un permis de construire d'Etat pour la construction de logements sociaux sur leur territoire.

Le constat de la loi SRU en 2024

Les promoteurs, soumis à l'obligation de produire 25% de logement social, perdent 700 € par m² sur chaque logement social qu'ils construisent et vendent aux bailleurs sociaux. Pour compenser cette perte, ils sont contraints d'augmenter le prix du m² des autres logements qu'ils commercialisent sur le marché, ce qui explique en partie la hausse des prix du logement neuf.

En 2014, les logements intermédiaires (LLI) ont été créés pour combler le chaînon manquant entre le logement social et le logement libre. Les loyers y sont plus chers que dans le logement social, mais 25% moins élevés que dans le logement libre. Cependant, le statut des LLI n'a pas été clairement défini au regard de la loi SRU, et ils sont assimilés par défaut au logement libre.

Aujourd'hui, le débat est relancé pour savoir si les LLI doivent être pris en compte dans les 25% de logements sociaux au sens large, ou s'ils doivent rester considérés comme non sociaux, ce qui n'est pas incitatif pour les maires souhaitant atteindre les seuils de la loi SRU.

Les évolutions possibles

Il existe deux autres possibilités : modifier la loi SRU pour inclure un quota spécifique de logements intermédiaires, ou exclure les LLI du calcul pour créer une catégorie neutre qui ne compte pas dans le quota social des 25% et ne déclenche pas d'obligation SRU de faire plus de logements sociaux en cas de construction de logements intermédiaires.

La dernière solution constitue le compromis raisonnable à adopter. Elle permettrait de favoriser la construction de logements intermédiaires, qui ont fait leurs preuves en termes d'utilité sociétale, sans pour autant pénaliser les communes soumises à l'obligation de construire des logements sociaux.

En conclusion, la loi SRU a permis de favoriser la mixité sociale dans les villes, mais elle a également produit des effets pervers inflationnistes. La création des logements intermédiaires est une solution intéressante pour combler le chaînon manquant entre le logement social et le logement libre, mais leur statut au regard de la loi SRU doit être clarifié pour encourager leur construction. La création d'une catégorie neutre pour les LLI semble être le compromis le plus raisonnable.

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