Pour éviter la sous-occupation ou la sur-occupation des logements sociaux, les bailleurs peuvent favoriser la mobilité et ainsi améliorer le parcours résidentiel de leurs locataires.
Qu’est-ce que le parcours résidentiel ?
Au cours de notre vie, nos besoins évoluent constamment. C’est le cas pour la façon dont on se loge selon si l’on est seul.e ou à plusieurs, si notre situation professionnelle change, si les enfants quittent le nid, etc. Tous ces changements vont s’inscrire dans le parcours résidentiel. En effet, ce parcours correspond à l’évolution des besoins des locataires résidant dans un logement social.
Prenons pour exemple un résident qui demande un logement social pour lui tout seul. Au bout de quelques années, sa famille s’agrandit et il doit trouver un logement plus grand pour accueillir tout le monde. À l’inverse, une personne qui bénéficie d’un grand logement et qui divorce ou dont les enfants quittent le foyer aura besoin d’un bien plus petit.
La mobilité pour trouver l’occupation la plus juste
Ces évolutions de logement font partie de ce que l’on appelle la mobilité, autrement dit la possibilité pour le locataire de changer de logement et d’en trouver un plus adapté à ses besoins. Cette mobilité est une solution pour éviter à la fois la sous-occupation et la sur-occupation. Dans le premier cas, il s’agit d'appartements trop grands de type T4 ou T5 occupés par une seule personne par exemple. Dans le second cas, il s’agit d’appartements trop petits comme des studios ou des T1 occupés par plus d’une personne.
Mais la mobilité résidentielle n’est pas toujours bien vue du côté du bailleur et du résident. Le bailleur craint les coûts liés à la rénovation de logements qui ont été occupés pendant très longtemps et les vacances qui deviendraient plus importantes. Du côté du résident, il est parfois difficile de quitter un logement dans lequel on a vécu une bonne partie de sa vie pour emménager dans un endroit plus petit et sans repères.
Intégrer la mobilité au parcours résidentiel
Pour que la mobilité soit une véritable partie prenante du parcours résidentiel, il faut revoir ce qui est prioritaire. Tout d’abord, depuis la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion datant de mars 2009, les organismes HLM ont l’obligation de veiller à ce que leur parc soit correctement occupé. Dans les faits, plusieurs solutions s’offrent à eux.
Pour éviter des coûts de rénovation trop importants à débourser d’un seul coup, il est intéressant de rénover régulièrement les logements de son parc même lorsque ceux-ci sont habités. Cela permet non seulement de satisfaire davantage son locataire mais aussi de répartir ses dépenses sur plusieurs années.
Pour ce qui est de la vacance locative, celle-ci peut être moindre si le bailleur l’anticipe. Encore une fois, en proposant plus régulièrement des changements de logements, les résidents déménageront au fil du temps et non sur une période très raccourcie qui fragilisera le bailleur. De plus, tous les locataires ne sont pas réfractaires à la nouveauté. Certains sont même en demande depuis longtemps d’un logement bien plus adapté à leurs besoins. C’est d’autant plus vrai pour les personnes âgées ou en situation de handicap qui peinent à trouver des logements adaptés à leurs besoins et qui veulent être accompagnées dans cette démarche. En accédant à leurs demandes, les bailleurs seront mieux perçus par leurs locataires qui souhaiteront rester chez eux et non partir chez un concurrent.
Favoriser la mobilité c’est aussi garder un œil en permanence sur son parc social. Plus le bailleur saura ce qui se passe dans ses logements, plus il pourra réagir efficacement et rapidement. Il pourra rendre ses biens plus attractifs, mieux communiquer avec les résidents et faire des économies en prévoyant les bouleversements à venir et en ajustant les loyers quand il le faut. Le parcours résidentiel sera ainsi facilité pour tout le monde.
Ublo est l’allié des bailleurs sociaux et de leurs résidents
