Avec l’inflation qui continue, les loyers ne cessent d’augmenter. Plusieurs associations réclament un gel de loyers à l’État qui pourrait répondre favorablement à la demande
L'indice de référence des loyers augmente
Au premier trimestre 2022, l’indice de référence des loyers a augmenté de 2,48%, soit une hausse jamais vue depuis le début des années 2000. Puisqu’il est calculé sur l’inflation, l’indice pourrait prendre 4% d’ici cet été si la tendance se confirme. Les locataires risquent donc d’être fortement touchés car les bailleurs ont l’autorisation de réviser leur loyer tous les ans ou tous les trimestres selon le bail. Pour éviter des hausses trop conséquentes, des associations dont Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) réclament des gels de loyers. Jean-Yves Mano, président la CLCV, explique : « Si le gouvernement n’intervient pas, les loyers risquent d’augmenter jusqu’à 5% d’ici la fin de l’année Les locataires, qui doivent arbitrer entre remplir leur frigo et payer leur loyer et leurs factures, ne pourront pas faire face à de telles augmentations. »
Gel possible des loyers
Au Gouvernement, cette demande semble avoir été entendue. Pour l’exécutif, un gel des loyers est possible pour deux raisons. La première est le pouvoir d’achat des Français, grand sujet des débats lors de la campagne présidentielle. Aujourd’hui, 40% des habitants sont locataires. Il s’agit généralement d’étudiants, de familles monoparentales ou de jeunes actifs. Leur point commun est qu’ils ont peu de moyens et qu’ils subissent de plein fouet les hausses des prix des produits de première nécessité.
La deuxième raison est moins sociale. Si les loyers augmentent, l’APL (Aide personnalisée au logement) devra également augmenter. Or, une hausse de 4 à 5% de cette aide entraînerait pour le Gouvernement une perte pouvant aller jusqu’à 1 milliard d’euros. Si les loyers sont gelés, cette problématique disparaît pour l’État.
Dans les faits, les associations demandent un gel des loyers de 12 mois à partir du 1er juillet prochain pour le secteur privé et social. Pour l’instant, aucune décision n'a été prise par le ministère de Bruno Le Maire et la réponse devrait arriver après les législatives. Ce qui est déjà certain, c’est que du côté des propriétaires, cette annonce ne passe pas. S’ils ne peuvent réviser les loyers de leurs biens à la location, ils ne pourront pas compenser l’augmentation des prix des rénovations par exemple, eux aussi soumis à l’inflation. Les bailleurs sociaux, eux, ont déjà demandé à l’État de compenser leurs pertes en cas de gel des loyers.
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